Pochette bandoulière téléphone Marlingotte
La main dans le sac
Histoire et anecdotes
par Mary Jane
Le sac à main, c’est tout le mystère de la femme concentré dans quelques centimètres carrés.
Dominique Loreau, essayiste française, auteure de L'Art de la simplicité, paru en 2005 chez Laffont.
Si ne pas porter de sac était signe de richesse et de liberté dans l’Antiquité (car seuls les esclaves portaient les fardeaux), les choses ont bien changé depuis.
A ce qu’il est raconté, c’est au XIème siècle que l’on donne un nom à cet objet (sac à main). Issu de la racine hébraïque sak, en référence aux étoffes grossières en poils de chèvre. Pour les anglophones, bag trouve son origine « du moyen anglais bagge, lui-même du vieux norrois baggi qui est apparenté au vieux français bagage (« bagage »), bague (« lot »).
De ces dernières, en passant par les sacs à bandoulière aperçus sur les hiéroglyphes égyptiens, nous en sommes venus aux escarcelles et bourses des châtelains (accrochées à la taille et souvent cadenassées), et autres pochons utiles au Moyen-Âge.
Toutefois à la Renaissance, on l’oublie au profit des poches directement cousues sur les vêtements.
Réapparition de cet accessoire au 18e siècle pour être assorti aux toilettes et tenues, de facture plus soignée. Les siècles suivants, on l’imaginera de toutes les formes, de toutes les utilités ou inutilités prenant sa pleine place dans le dress code féminin.
Pour l’anecdote, en février 1955, Chanel impose son fameux 2.55 indémodable. Son histoire est ici racontée dans les colonnes de Marie Claire.
Longue vie au sac, qu’il soit seau, cabas, besace, fourre-tout, à main ou à bandoulière !
"Il y a un demi-siècle, on ne le portait qu’à la messe le dimanche. Il ne contenait, au mieux, qu’un flacon d’eau de Cologne, un missel et un mouchoir", explique Jean-Claude Kaufmann, sociologue et chercheur au CNRS (auteur de Le sac : un petit monde d'amour).
Et vous, que contiennent vos sacs ?
Sources :